messire Craven, j'en suis profondément désolée, des affaires urgentes m'obligent à vous quitter, je n'assisterai donc point à la cérémonie à laquelle vous m'aviez si gentiment conviée. Je vous ai envoyé par missive rapide deux poèmes pour les jeunes mariés, dites leur bien que tous mes voeux les accompagnent.....mais je ne puis remettre mon voyage à plus tard....je ne reviendrai pas dans les royaumes avant la fin du mois........ je vous quitte donc, je vous laisse une histoire que j'ai composé récemment....
La légende de godiva...
Godiva, la charmante, dame fort généreuse
Etait l'épouse mal lotie de Sir Leofric, comte de Coventry.
Cet homme possédait une âme avaricieuse,
Et songeait plus à ses comptes qu'à vénérer sa mie,
Préférant plonger les yeux dans une escarcelle pleine
Plutôt que dans ceux de Godiva, sa reine!
Il ne savait qu'inventer pour satisfaire sa passion,
Et de taxes, gabelles, impôts opprimait la population.
Hommes, femmes, enfants, exploités sans fin
En arrivaient tous à périr de faim.
Auprès de Godiva, se rendit une délégation
La priant d'intervenir pour que cessent ces exactions!
Se rendant auprès de son époux sur l’heure,
La Dame se mit à supplier, fondant en pleurs,
Rien n’y fit, l’entêté refusa tout net de céder.
Puis une idée, sans doute par le malin inspirée,
Vint à ce barbon de la ridiculiser,
La connaissant très pudique, lui imposa ce marché :
« La ville de Coventry, il vous faudra traverser,
N’ayant que vos cheveux pout toute parure,
A ma demande, Madame, accédez
Et plus jamais d’impôts, je vous le jure ! »
La Dame, attristée, s’en fut à l’église prier,
En ressortit bien décidée à se sacrifier.
Et c’est ainsi que, chevauchant sa blanche monture,
Simplement revêtue de sa blonde chevelure,
En plein midi, elle traversa la ville de Coventry.
Les villageois s’enfermèrent dans leur logis,
Par respect pour leur Dame, à l’exception d’un seul
Qui par concupiscence osa risquer un œil,
Mal lui en prit, il y perdit la vue…….
Et si jamais Brena, mon doux, mon tendre, venait à passer, ce poème rien que pour lui
A Brena
Ta bouche dans mon cou,
Et mon cœur se noue !
L’ébauche d’une caresse,
Je succombe à l’ivresse !
Je m’abandonne à toi,
Je fonds sous tes doigts,
Tout n’est que joie en moi,
Joie de te satisfaire,
Toi, mon doux tortionnaire !
Je t’aime passionnément,
Je t’aime infiniment !
Lorna.